Le Campus Agronomique, comme la plupart des sites universitaires constitue un véritable palimpseste urbain et architectural. A ce titre, le batiment 15 vient s'intercaler entre l'exemplaire pavillon d'accueil principal et d'anciens corps de bâtiments réhabilités. Le pavillon 15 était représentatif d'une architecture universitaire standardisée, rigoureuse et efficace en organisation, caractéristique des années 60. Il ne produisait cependant pas de véritable émotion nécessaire à l'identification et surtout à l'appropriation de celui-ci, au regard de ses architectures voisines clairement expressives. Pourtant, son système constructif à l'exception de quelques points a permis son évolutivité et sa flexibilité.
Nous avons travaillé sur une peau visant à protéger, isoler, étancher à l'air, capter et moduler les apports de lumière naturelle. La vêture unique dont la perforation plus ou moins forte permet de façon pérenne, durable et à faible coût de maintenance, de garantir la performance thermique du bâtiment. Le travail sur l'enveloppe gomme tous les débords de casquette, appuis et autres éléments saillants qui souffraient. Ainsi en toiture, les débords des acrotères ont été supprimés et la façade réhaussée de 1 mètre afin d'intégrer les garde-corps de sécurité et d'entretien de la toiture, mais aussi les matériels émergeants (sorbonnes et hottes). La vêture metallique prend un rythme vertical (secteur ABF) proche de celui des lames beton et des alignements des ouvertures en les associant du sol jusqu'à l'acrotère.
Désormais, le pavillon s'exprime de par son caractère unitaire et minimal exprimant ainsi la compacité du bâtiment et sa performance environnementale tout en assumant sa discrétion.